Lait suisse durable: il est temps de passer à la mise en œuvre!
Demandes de trafic de perfectionnement: une partie de poker?
La production laitière suisse a baissé de 3,3% au cours des trois premiers mois de cette année. Par ailleurs, les stocks de beurre sont faibles et la production de fromage et les exportations sont stables. Enfin, les prix de la poudre de lait ont augmenté sur les marchés internationaux. De tels indicateurs laissent présager un renforcement des prix. Au vu du contexte, les producteurs suisses de lait ne comprennent absolument pas pourquoi l'industrie de transformation a déposé des demandes de trafic de perfectionnement pour des volumes aussi conséquents. Actuellement, les prix payés pour la poudre de lait concernée par la loi chocolatière sont parfois inférieurs à ceux de 2018! On pourrait ainsi presque croire que l'objectif de ces demandes de trafic de perfectionnement est de pratiquer un dumping sur les prix au détriment des producteurs de lait. Le comité central de PSL insiste donc pour que tous les acteurs de la filière assument leurs responsabilités et agissent en toute transparence. Si nécessaire, il interviendra au niveau politique. Le problème réside dans le fait que la nouvelle réglementation mise en vigueur par le Conseil fédéral ne permet plus aucune transparence.
Le lait durable suisse va de l'avant
Le comité central de PSL est satisfait des décisions de l'assemblée des délégués de l'IP Lait. Ainsi, le supplément de 3 centimes sera dorénavant intégré dans le calcul du prix indicatif A de l'IP Lait et appliqué à tout le lait de centrale concerné à partir du 1er septembre 2019. Il s'agit maintenant de poursuivre la mise en œuvre du standard, notamment pour ce qui est de la marque et de la communication. La Commission "lait de fromagerie" de la fédération PSL a élaboré des bases permettant de faire avancer l'intégration du lait de fromagerie dans le Tapis vert. Le comité central de la fédération soutient ces travaux préparatoires.
Le comité central de la fédération soutient la motion Aebi
Le comité central de PSL a pris connaissance de la dernière intervention du conseiller national Andreas Aebi (motion 19.3272) concernant la promotion d'initiatives coordonnées d'exportation des produits agricoles et la soutient expressément. À cet égard, il est central que les différents offices fédéraux (SECO, OFAG et OSAV) tirent à la même corde, que les hubs relatifs aux exportations existants puissent être accessibles et que les crédits débloqués par le SECO pour la promotion des exportations soient aussi mis à la disposition du secteur agricole. Cette démarche est de la plus grande urgence dans le contexte actuel. Elle doit aussi contribuer à éliminer les entraves non tarifaires au commerce dans le cadre des nouveaux contrats commerciaux relatifs à l'exportation de spécialités laitières suisses.
Concurrence entre l'alimentation humaine et animale
Les auteurs du projet de recherche "Concurrence alimentaire et concurrence pour l'utilisation des surfaces dans la production laitière" ont présenté le rapport final au comité central de PSL. La question traitée est l'une des diverses facettes du développement durable dans le secteur agro-alimentaire suisse. L'étude financée par Emmi, PSL, ZMP, le WWF et la Fondation Sur-La-Croix a été réalisée par Agroscope et la HAFL. Concrètement, deux indicateurs ont été élaborés et testés sur des exploitations. Des mesures de réduction de la concurrence ont également été mises en lumière. Globalement, le Tapis vert est bien positionné en ce qui concerne la concurrence alimentaire.
Promotion uniforme des services de santé animale
Dans la procédure de consultation en cours, le comité central de PSL exige et soutient l'uniformisation des exigences posées aux différents services de santé animale. La santé des animaux reste un sujet important. Il est central que ces services puissent apporter aux agriculteurs les avantages escomptés et que les nouvelles offres soient prises en compte. Concernant la procédure de consultation relative à l'ordonnance sur la protection de l'air, PSL s'oppose à une intégration de ces dispositions dans les prestations écologiques requises pour l'obtention des paiements directs. Les producteurs de lait sont d'avis que la réglementation existante basée sur les programmes d'utilisation durable des ressources est plus adaptée, aujourd'hui comme demain.
Renseignements
Reto Burkhardt
responsable de la communication de la PSL
079 285 51 01