La FPSL salue les mesures prises contre la sécheresse
La sécheresse, qui sévit depuis de longues semaines sur une grande partie du territoire suisse, a provoqué en de nombreux endroits l'assèchement du fourrage destiné au bétail: le sol est desséché et l'herbe, roussie. Cette situation s'est encore aggravée au cours des trois dernières semaines. Une pénurie de fourrage l'hiver prochain est dès lors inévitable.
Même si l'on s'attend ces prochaines semaines à l'abattage d'un plus grand nombre de bovins que ce qu'aurait laissé prévoir une situation normale sur le marché, des importations supplémentaires sont actuellement nécessaires pour assurer l'affouragement des animaux de rente. Dans ce contexte, les propositions de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) arrivent à point nommé. Il est judicieux de baisser à court terme les droits de douane pour le fourrage grossier, en particulier pour le foin et le maïs d'ensilage. Les achats supplémentaires nécessaires sous la forme d'importations – modérées – représenteront néanmoins une importante charge supplémentaire pour les producteurs concernés, étant donné qu'une grande partie de l'Europe est touchée par la sécheresse. La quantité de fourrage requise n'est actuellement pas disponible sur le marché suisse. Les dérogations concernant les paiements directs au niveau cantonal vont également dans le bon sens (par exemple la mise en pâture des prairies extensives et peu intensives, des jachères tournantes, etc.) À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
Une pression des prix très injustifiée se fait sentir sur le marché du bétail de boucherie en raison d'une légère hausse momentanée de l'offre. Au vu de la situation actuelle, il est surprenant que l'administration de Proviande ait approuvé l'importation de 800 tonnes de bétail de transformation pour la période du 6 août au 2 septembre 2018. Les producteurs de lait supposent que le volume d'importation accordé sera suffisant jusqu'à octobre, et c'est ce qu'ils réclament.
Sur le marché suisse du lait, la situation de l'affouragement et les températures ont provoqué une baisse nette des livraisons de lait. Un constat similaire se dessine en Europe à court terme, si l'on en croit les baisses de la production et des stocks de beurre. Ainsi, pas de "surplus de beurre" à craindre en Suisse d'ici la fin de l'année 2018. Par conséquent, les déductions d'allègement du marché ont été suspendues. Le temps est venu de le faire là où cela n'a pas encore été fait.
Renseignements
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