Après deux ans de pandémie, les journées régionales d'information de PSL se sont à nouveau déroulées dans le cadre habituel. Du 15 au 17 novembre 2022, quelque 200 producteurs·trices de lait se sont réunis à Hohenrain, Landquart, Zollikofen et Chéserex. Ces rencontres ont pour but d'entretenir le contact direct avec les membres, c'est-à-dire les producteurs·trices de lait, et de leur présenter les défis actuels, notamment ceux de la branche laitière. Elles offrent en outre aux membres une possibilité unique d'échanger entre eux et avec leur organisation faîtière.

Le lait a une importance politique
Hanspeter Kern, président de PSL, a évoqué d'entrée l'année politique 2022 mouvementée avec l'initiative contre l'élevage intensif et a donné un aperçu des défis qui attendent la branche laitière. La hausse des coûts de production et la pénurie structurelle d'électricité constituent des sujets cruciaux. Elles vont nécessiter une augmentation du prix du lait versé au producteur et entraîner une hausse du prix des produits laitiers dans le commerce de détail.
Stephan Hagenbuch, directeur de PSL, a abordé l'orientation future de la politique agricole telle qu'elle est envisagée par les autorités. Il en ressort clairement que le lait suisse va continuer à jouer un rôle central car il contribue à une alimentation durable. Pour PSL, il convient maintenant de développer la base factuelle, afin d'apporter un éclairage correct au sujet des émissions de la production laitière, notamment au niveau politique. On ne peut pas poser des entraves croissantes à la production indigène tout en négligeant de considérer les émissions liées aux produits importés. Ces "angles morts" de la vision politique doivent être considérés de manière très critique. PSL s'engage pour qu'à l'avenir, la politique agricole suive un rythme de huit ans. Quatre années constituent un horizon de planification trop court pour les gros investissements qui caractérisent la production animale.

Deuxième phase du Tapis vert, moyennant des gains supplémentaires
Le vice-directeur, Pierre-André Pittet, a présenté l'excellent bilan de la première phase du standard sectoriel. 11 800 exploitations participent déjà au projet, qui a permis une augmentation de la valeur ajoutée de plus de 40 millions de francs. Le standard sectoriel fournit en outre des arguments décisifs en faveur de la production laitière dans les débats politiques et sociétaux et renforce la différenciation par rapport à l'étranger. L'objectif de la branche visant à avoir un maximum de lait conforme au Tapis vert jusqu'à fin 2023 reste donc le bon. Toutefois, les discussions montrent que la mise en œuvre des exigences est un défi pour les exploitations et qu'elle n'est pas réalisable sans gain supplémentaire. Améliorer le revenu est un impératif pour les producteurs·trices de lait, car ce sont principalement eux qui assument la charge additionnelle imposée par le standard sectoriel. Ce constat impacte aussi les discussions relatives à la deuxième phase, qui devrait prendre effet en 2024. Ce second volet mettra aussi l'accent sur la protection du climat, le bien-être animal et la qualité de vie sur les exploitations. Les détails sont en cours d'élaboration.

Hausse des prix et progression régulière de la demande
L'évolution des prix de ces dernières années indique que le lait de centrale a connu une nette hausse, alors que le lait de fromagerie de production sans ensilage n'a pas entièrement suivi cette tendance. Le rapprochement de ces prix représente un risque pour certaines interprofessions et doit être suivi de près. D’un autre côté, l'augmentation des prix à la production du lait de centrale vient réduire l'écart entre les prix indicatifs et les prix du lait effectivement versés.

Stefan Arnold, responsable du marketing, évoque aussi la consommation de lait, qui augmente chaque année en Suisse comme dans le monde. Il ressort d'une enquête que les consommateurs·trices suisses sont prêts à payer plus pour des produits indigènes. Cette volonté est motivée par la protection de l'environnement (courtes distances de transport) et les meilleures conditions de production (détention et bien-être animal) qui prévalent en Suisse. Ici aussi, le standard sectoriel est un pilier sur lequel le marketing générique de Swissmilk appuie sa communication.

Élections du printemps 2023
Ces journées régionales étaient les dernières pour Hanspeter Kern en tant que président de PSL. Il a remercié les membres pour la confiance manifestée durant ses dix années de mandat. En raison de cette démission et de l'accueil d'un nouveau membre, des élections générales auront lieu lors de l'assemblée des délégués 2023 avec un renouvellement du comité et des délégués. Cependant, Hanspeter Kern a l'intention de rester pleinement à la barre jusqu'au dernier jour de son mandat.

Que nous apportera l'avenir
Le lait suisse s'inscrit dans une alimentation durable et va conserver toute son importance à l'avenir. C'est un bon produit à tous points de vue, qu'il s'agira de bien vendre. Comme l'a dit Hanspeter Kern: "La manière dont nous allons relever les défis futurs de la branche laitière est entre nos mains".

Renseignements

Reto Burkhardt
responsable Communication PSL
079 285 51 01

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